« J’ai tué mon AUTEUR » : commentaires d’un auteur-lecteur de Montréal

« Hallucinant... vivre les sentiments d’un personnage sadique, contrôlé selon les envies de son créateur est un voyage éclaté et passionnant.

C’est marrant de voir le personnage découvrir et comprendre la « chaîne du livre ». Et une finale digne de ton talent. Félicitations cher Michel. Passionnant, instructif et divertissant...

J’ai déjà hâte à ton prochain ouvrage dont je réserve le premier exemplaire ! »

« J’ai tué mon AUTEUR » : commentaires d’un lecteur de la rive sud de Montréal

« Plonger dans la lecture du roman "J'ai tué mon AUTEUR" fait entrer de plein pied dans l'univers fromage de Gruyère de l'édition de bouquins.

Nous qui avons les pieds bien au chaud n'avons qu'à nous délecter du produit final des longues heures de labeur d'un auteur.

Maintenant que Victor Vanier a pris le contrôle de sa vie et du "talent" d'écrivain, poussera-t-il l'audace d'écrire un prochain livre intitulé "J'ai tué mon lect" ? Je sens déjà ma gorge se serrer.

L'idée d'inviter Ives d'Arch à l'émission vedette "Parlez-en" est fort habile, même si les deux participants ne se connaissent pas. Peut-on penser que les deux s'opposeront dans le cadre d'une nouvelle parution et que ce dénommé d'Arch nous sauvera, nous pauvres lect.

J'ai adoré. »

J’ai tué mon AUTEUR : commentaires d’un futur auteur de Québec

 


« Après avoir lu une trentaine de pages de « J'ai tué mon auteur », j'en suis rapidement venu à la conclusion suivante. 

Afin d'éviter que le personnage en devenir que je suis ne tombe aux mains de l'imaginaire d'UN auteur quelconque, je crois bien que je sauverai MON personnage en le mettant moi-même en scène dans MA biographie. Je l'aurai ainsi mis à l'abri d'usurpateur de personnage. »

« J’ai tué mon auteur » : commentaires d’un lecteur de Québec

 

« … je suis en profond désaccord avec la thèse du livre.

Je ne remets évidemment pas en question les constats qui proviennent d'un vécu et de la réalité (Michel en connaît un chapitre de plus que moi sur la question), mais je suis très mal à l'aise avec ses solutions. Pour moi, les éditeurs sont nécessaires... même si la machine gagnerait à être améliorée. Ce n'est pas parce que certains éditeurs font mal leur travail que tous les éditeurs font de même.

Quant à l'autoédition, tous les écrivains n'affichent pas comme Michel des qualités et des compétences d'entrepreneuriat. Les éditeurs, c'est comme les concours pour atteindre des postes plus élevés, un tamis pas toujours perspicace ni efficace... sans autre alternative comparable.

Je conviens que les écrivains sont souvent exploités, ne gardant qu'une mince part du gâteau. J'ai aussi le sentiment que l'écriture est un métier comme un autre où on doit débuter au bas de l'échelle pour gravir les échelons, développer ses compétences, réseauter et finalement augmenter son pouvoir de négociation. Comme un jeune avocat qui doit passer des années à faire des recherches pour un salaire moindre que le laveur de planchers dans les hôpitaux, avant de plaider de grandes causes.

Ce qui me dérange le plus dans le livre, c'est le ton victimaire et complotiste, très dans l'air du temps. Malheureusement, je crois toujours aux institutions, toutes brinquebalantes soient-elles. Je crains par-dessus tout le capitalisme sauvage des Uber de ce monde.

Où je rejoins Michel, c'est dans le culte de la célébrité qui devient un gage de qualité, et l'apport des libraires (ainsi que des journalistes et chroniqueurs) pour partager leurs coups de cœur.

En langage cinématographique hollywoodien, J'ai tué mon AUTEUR est un high concept (où on peut résumer l'histoire en une phrase pour titiller le lecteur ou le spectateur). Contrairement à bien des "blockbusters", Michel ne se contente pas de sa bonne idée, mais la fait évoluer vers une mise en abîme vertigineuse. Malheureusement, c'est la portion acrimonieuse et revancharde qui reste en tête après la lecture. »

« J’ai tué mon AUTEUR » : ce qu’en pense Norbert Spehner, chroniqueur littéraire

DE L’ASSASSINAT DE MON CRÉATEUR CONSIDÉRÉ COMME UN DES BEAUX-ARTS… ou CONFESSIONS D’UN TATOUEUR TUEUR

« Vous l’avez sûrement remarqué, à quelques rares exceptions près (i.e. Michael Draper), je ne présente jamais de romans publiés à compte d’auteur ou en auto-édition. Il me faudrait une chronique entière pour en expliquer les causes, mais disons brièvement qu’il y a trois raisons principales à cet état de choses, la première étant qu’une grande partie des romans publiés sont médiocres ou pires. Ensuite, il y ces romanciers qui ont tous les outils nécessaires pour réussir, mais qui, faute de travail éditorial, de direction littéraire pro ou de conseils avisés, s’en servent mal, avec des résultats peu convaincants. Et quand enfin, souvent par hasard, on déniche une perle rare, à quoi bon recommander un livre qui est peu ou pas disponible, faute de distribution adéquate ? Promotion absente ou limitée, sp [services de presse] inexistants, diffusion au compte-gouttes, etc… il y a beaucoup « d’orphelins » dans cette branche de l’édition.

Ceci étant dit, j’ai été assez intrigué par le concept original de « J’ai tué mon auteur », de Michel Roberge pour m’y plonger et le lire d’une traite avec beaucoup de plaisir. Laissons l’auteur présenter son projet : « Cette création littéraire est une fantaisie romanesque, ponctuée de va-et-vient entre fabulations et la réalité, portant sur les relations personnages-auteur-éditeurs-lecteurs. »

Son objectif : « divertir avec une touche pédagogique ». Objectif pleinement atteint dans les deux cas…

Dès la première partie, le lecteur fait la connaissance de Victor Vanier, dit le Tatoueur, un épouvantable tueur en série, protagoniste d’un roman, qui se sent victime de son auteur qui lui inflige un rôle de criminel sadique dans ce que Roberge, non sans humour, appelle « un thriller au succès mitigé ». Pour se venger, Vanier décide alors d’éliminer son créateur.

En fait, il ne s’agit pas d’une fiction, d’une histoire, mais bien d’une réflexion élaborée sur « le statut et la notoriété médiatique des écrivains ainsi qu’aux tenants et aboutissants de l’industrie du livre ». À travers les divagations amusantes du Tatoueur, c’est toute la genèse d’un roman qui est évoquée : les premiers éclairs d’imagination, quelques germes d’idées dans la tête de l’écrivain, puis la « naissance » des personnages, leur évolution, la rédaction des premières pages, les heures de travail, les relations avec le monde de l’édition, le stress des refus, le premier contrat, la première arnaque, la réalisation matérielle de l’ouvrage… avec force détails et anecdotes. Roberge nous promène à travers tout le processus d’édition avec ce que cela comporte d’effort, d’imagination, de persévérance, d’espoirs, de petits bonheurs… et de frustrations. Auteur de deux romans policiers publiés hors des grands circuits éditoriaux, Roberge sait de quoi il parle !

Bref, ce petit ouvrage original, bien écrit et très éclairant pourrait servir de matériel de réflexion dans certains ateliers d’écriture. Il devrait être lu par tous aspirants romanciers (pas seulement les auteurs de polars) qui rêvent de se lancer dans la grande et exaltante aventure des aléas de l’édition. 

P.S. en forme de bémol. Même si l’auteur justifie leur emploi, la présence systématique des majuscules est un irritant majeur, particulièrement agaçant et visuellement rébarbatif. Ça me rappelle les polars « tonitruants » de Billy Bob Dutrisac qui en abusait. Le lecteur est assez intelligent pour comprendre, pas besoin de lui enfoncer les mots dans la gorge ! »

Source : Norbert Spehner (Facebook 2020-12-07)

« Chronomeurtres » et « J’ai tué mon AUTEUR » : commentaires audio sur les ondes de la radio CKRL

Bärbel Renkel a parlé des romans Chronomeurtres et J’ai tué mon AUTEUR à la station radio CKRL de Québec à la 54e minute de l’émission « Les matins éphémères » le jeudi 3 décembre 2020 : https://bit.ly/3ourgGs