Chronomeurtres : un Dan Brown hyperlocal (Québec Hebdo)

« Rares sont les romans policiers bien écrits et d’envergure qui se passent exclusivement dans la Capitale. C’est le cas pour le deuxième ouvrage de Michel Roberge, Chronomeurtres, dont le principe bien ficelé n’est pas sans rappeler un Da Vinci Code, plus facile à suivre et plus local. 

Chronomeurtres raconte la descente aux enfers meurtrière d’un déséquilibré obsédé par le temps et l’idée de le contrôler. L’intrigue est bien menée et les personnages sont tout en nuances. L’enquêteur peut avoir des accès de rage et le meurtrier a des côtés attachants. 

Un fond de philo 

L’intrigue policière et les motifs du tueur se déroulent sur fond de philosophie. Le temps, thème central du livre, est décliné à la fois en références théoriques et en essais pratiques. Comment le contrôler et ainsi, maîtriser la vie et la mort? Des questions larges et complexes que se pose le tueur, fils d’horlogers, qui au gré de ses lectures de célèbres philosophes et théoriciens, va vouloir en faire sa propre expérience. 

La place centrale de la ville 

Dans le roman, l’enquêteur habite Charlesbourg et travaille au poste de police sur Saint-Joseph [Saint-Sacrement]. Le meurtrier habite rue des Remparts et travaille à l’Hôtel-Dieu. Les clins d’œil à des attractions ou événements propres à la capitale ne manquent pas, marathon Lévis-Québec, restaurant du Concorde [Hilton], Carnaval, festivités du Nouvel An… Ceux qui connaissent bien Québec s’y sentiront assurément chez eux et ceux pour qui c’est une destination exotique auront l’impression d’y être et de la découvrir. Point bonus à la description de la centrale Victoria et à celle du maire de la ville, qui sans être nommé, fera sourire tous ceux qui l’ont croisé ou le connaissent simplement de réputation. 

La psychologie du reste des personnages aurait pu être davantage travaillée et la chute a des petits airs de déjà-vu, mais le polar de Michel Roberge se mérite sans conteste une place chez les libraires aux rayons de polars locaux pour la qualité de la plume et l’originalité du thème. »

Perrine Gruson (Québec Hebdo, 26 juin 2020)

Chronomeurtres : commentaires de Chrystine Brouillet, auteure et chroniqueuse québécoise

« Enfin je suis plongée dans ton roman! J'ai beaucoup de plaisir à arpenter les rues de "ma" ville en compagnie du sympathique Norbert Dionne. Je t'écris plus longuement quand je l'aurai terminé. »

[…]

« Je maintiens le grand  plaisir que j’ai eu à me promener dans les rues de Québec avec tes personnages (même Bruno) car ton souci du détail est incroyable! C’est quasiment photographique et très intéressant. Jusqu’à la fin, je me suis demandée comment tu arrivais à jouer avec les chiffres avec autant d’aisance et j’ai savouré ton ironie concernant les festivités du carnaval… ramener les duchesses dans un roman n’était pas évident!

Je l’aurais terminé bien plus tôt si je n’avais pas été obligée d’interrompre ma lecture pour lire un manuscrit, mais en m’y replongeant, j’ai retrouvé cet univers très aisément.

As-tu déjà pensé à écrire un roman historique?

Bonne fin de semaine et merci pour cette lecture qui m’a rappelé des souvenirs car j’ai habité au 31 rue des Remparts. »

Chrystine Brouillet

Chronomeurtres : commentaires d’une autre lectrice de Québec


« J'ai grandement apprécié la lecture de ce polar ! Dès la lecture des premières pages, on ne veut plus le laisser de côté. Les petits clins d'œil historiques, touristiques dans Québec, gastronomiques sont des ajouts intéressants à l'intrigue.  Même des références musicales nous ramènent dans le temps… Tout est bien chronométré là, là…

C'est particulier de lire ce polar en temps de confinement quand on a l'impression que le temps s'est arrêté. Le côté philosophique m'a beaucoup plu. Le suspense est soutenu jusqu'à la fin... J'en aurais pris encore. »

Chronomeurtres : commentaires d’un lecteur de la rive sud de Montréal

« Entrer dans la tête d'un meurtrier, ne serait-ce que l'espace de la lecture d'un polar, nous permet une incursion dans l'intériorité d'un grand malade qui s'ignore et qui voue sa vie à lutter contre la marche du temps. 

Dans un décor comme la belle ville de Québec, le voyage n'en est que plus intéressant et encore plus si on connaît la Vieille Capitale. 

Le clin d'œil, là là, à Ives d'Arch, détective archiviste, est apprécié, surtout si on a en mémoire les péripéties de ce héros. Et à Québec, ville à dimension humaine, quoi de plus normal que de croiser une connaissance. 

" Le temps est un grand maître, dit-on. Le malheur est qu'il tue ses élèves " (Berlioz dans  Almanach des Lettres françaises et étrangères, mai 1924). 

Dans l'attente du prochain polar. 

Merci pour ce 2e. »

Chronomeurtres : commentaires d’une ex-professeure de littérature


« J'ai adoré ce polar. Je l'ai préféré au premier, Zébrures écarlates. L'action est plus resserrée, ce qui nous place constamment dans l'attente de la suite. D'ailleurs, le temps, au cœur du sujet, marque sans cesse notre lecture. Il est rigoureusement chronométré d'un chapitre à l'autre. J'avais l'impression, en lisant les dates au tournant de chaque chapitre, et ce jusqu'à la résolution de l'affaire, de suivre un événement qui fait l'actualité dans les premières pages d'un quotidien.

Et puis, j'ai bien aimé les personnages, le sympathique enquêteur principal et sa brillante équipe. Même l'assassin est attachant, ce pauvre esseulé qui croit pouvoir prolonger l'instant heureux à tout jamais. Les lieux publics où sont commis les crimes présentent aussi beaucoup d'intérêt : la présence à chaque fois d'une horloge significative dans l'histoire de la ville, et d'un événement rattaché à la vie culturelle montrent bien l'amoureux de la ville qu'est l'auteur.

Bref, j'ai apprécié ce roman pour l'intrigue, bien sûr, mais aussi pour sa fluidité, ses personnages, sa précision, son écriture et son érudition. Bravo ! »

Chronomeurtres : autres commentaires d’un lecteur de Québec


« Intrigue avec un rebondissement surprenant et histoire bien ficelée ! Plaisant aussi de faire des liens concrets avec des endroits connus de notre belle ville de Québec ! »

Chronomeurtres : commentaires d’un lecteur de Québec fan de littérature en général et de polars.

 


« Ô temps suspends ton vol. 

Michel Roberge est décidément un auteur de romans policiers atypique. Je l'avais découvert avec la parution de son premier opus Zébrures écarlates, un thriller historico policier érudit et iconoclaste qui avait rencontré un succès mérité. Ce n'est plus l'histoire, mais la philosophie et notamment le vertige du temps, qui inspirent son nouveau roman joliment titré Chronomeurtres. Le temps qui hante ses personnages, un serial killer obsédé par le temps jaloux de Lamartine jusqu'à faire sienne l'implorante chimère du poète et un policier débonnaire égrenant le compte à rebours de son proche départ à la retraite.  

Le tueur règle ses exaltations meurtrières sur les grandes heures de la ville de Québec quand l'enquêteur, à la tête d'une escouade de jeunes flics impatients et talentueux, traque ce maître des horloges implacable dans un contre la montre aux nombreux contretemps. Michel Roberge est lui, un maître du suspense, qui nous invite à une promenade létale à travers les rues et places d'une ville qu'il connaît par cœur et à cœur, sur les pas d'un criminel prométhéen et de limiers opiniâtres.   

La loi du polar est ici savamment illustrée, ainsi les pages nous brûlent les mains, le temps qui passe s'arrête enfin, le lecteur étourdi par une spirale mortifère torsadée avec brio par l'auteur. 

Je recommande fortement ce roman à tous les amateurs de littérature policière et à tous les amoureux de la ville de Québec. »